Le Championnat de France de 100 KM, une course peu connue du grand public.
Il n’est pas rare que l’on vous demande de confirmer : “100 kilomètres ???… en courant !!!… en combien de jours ?… mais ils s’arrêtent ?…” ou encore que l’on vous dise « j’en ai parlé à ma famille… ils m’ont dit que c’était impossible… que je me trompais… que ce devait être 10km… » Une course qui semble pour beaucoup être sortie tout droit de l’imaginaire. Une course dont le principal adversaire est soi-même. Un combat physique et mental qui seul vous emmènera au bout du chemin. Vouloir contrôler absolument un concurrent en oubliant sa propre allure de course, c’est aller à l’échec. Dépasser de plus d’un demi kilomètre/heure son allure moyenne de course, c’est foncer tout droit dans un mur qui se situe aux environs du 70ème. C’est une course où il faut de l’humilité mais aussi une parfaite confiance en ses possibilités physiques et mentales. Car voici ce qui vous attend inexorablement au fil des kilomètres :
A mi-course, les impacts au sol et les vibrations renvoyées par le bitume ont commencé leur lente destruction. Les muscles endoloris des cuisses annoncent la casse musculaire. Plus tard, c’est un estomac balloté dans tous les sens qui vous amène à refuser tout ravitaillement. Commence alors un long travail sur soi qui vous plonge dans une nouvelle dimension. C’est dans l’ultra que le dépassement de soi prend tout son sens : oublier les douleurs omniprésentes, effacer les doutes qui vous assaillent, aller chercher au plus profond de son être les ressources nécessaires pour aller franchir la ligne blanche tout au bout… là-bas…
« le bonheur n’est pas au bout du chemin, c’est le chemin… » dirait Caroline Dubois (lire ses conseils dans l’article 100KM de Belvès)
Thierry Cusset qu’elle entraîne, n’avait qu’une envie… participer à la 36ème édition des 100 km de Belvès en Périgord Noir. Un parcours vallonné, de Belvès à Sarlat, puis retour, qui emprunte les sinueux contours des eaux de la Dordogne. Passé dans les temps chronométriques prévus jusqu’au 50ème kilomètre, les cuisses endolories et une douleur dans le mollet gauche, obligent Thierry à ralentir… il franchira la ligne d’arrivée en 11h56’40 (11h55’59 chrono personnel)… Ses mots à l’arrivée : « épuisant, mais vivement 2013 pour une nouvelle édition… »
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